La ferme en 1995Le hameau de Taxat comptait autrefois une douzaine de fermes. C'est l'une d'entre elles, abandonnée depuis plus de dix ans, que nous avons reprise en 1994. 

Toutes les parcelles : prés, jardin potager, verger, ... avaient été regroupées pour constituer un champ de 1,6 hectares, cultivé alternativement en maïs, colza, blé ou tournesol. La tâche s'annonçait longue et délicate pour des citadins fraichement transplantés!

La ferme - Les tournesols

Nous avons commencé par reconquérir les abords de la maison, au nord en premier lieu, puis au sud en créant une cour délimitée par un muret de pierres sèches, à l'est enfin pour le potager et quelques arbres fruitiers.
D'années en années, les fleurs ont commencé à s'installer, grignotant l'espace cultivé, mais ce n'est qu'en 2002 que les cultures ont été arrêtées et le champ engazonné pour disposer d'une base uniforme.

Le terrain remonte en pente douce vers le sud. Deux grands axes ont été privilégiés :
l'un nord-sud, vers le sommet de la colline, l'autre est-ouest en direction des hauteurs de La Bosse. L'aventure a commencé avec la création, années après années, d'une série de parterres. 

Parterre LucieLe premier fut celui de Lucie, notre première petite-fille: 12 rosiers "Lucia" complétés par la suite par trois noisetiers, des alchémilles et un hamamélis. Pour Théodore, ce fut un premier puis un second "Ginkgobiloba". Pas de roses portant ce prénom rare pour Bertille : "Betty Prior", une églantine fuchsia très florifère, fut la remplaçante. La rose "Lumière" avec ses jolis tons jaunes s'imposait pour Nour notre petite dernière.

Le parterre centralAu centre, le terreplein rond de 8m de diamètre, est circonscrit d'une allée de cailloux ramassés dans le champ. Une couronne d'un mètre entoure le tout. L'espace central a été découpé en 6 portions garnies de rosiers et d'arbustes couvre-sol : potentilles, berbéris nana pourpre, fusains panachés. La couronne a été plantée d'iris roses avec deux bouquets d'iris blancs aux entrées nord et sud.

L'axe nord-sud

En 2007, nous avons installé un kiosque au point le plus haut. Sa couverture en brandes de bruyères s'est avérée très solide. Il est aujourd'hui entouré d'une large plateforme soutenue par un muret de pierres sèches. 

Nous pouvons ainsi découvrir l'ensemble du jardin, le clocher de Saint-André et au loin le paysage qui s'étend de Fourilles à Chantelle puis Bellenaves ainsi que les hauteurs de la Bosse à l'ouest et les coteaux d'Ussel à l'est.

Les pluies de l'hiver et du printemps 2009 ont été catastrophiques. Certains arbres sont restés plusieurs mois les pieds dans l'eau, eau particulièrement préjudiciable aux conifères dont le réseau racinaires est superficiel. Cette triste période s'est traduite par la perte d'un calo-cèdre et d'une dizaine d'ifs déjà bien développés. Un drainage sera nécessaire.

Saint-André a retrouvé un toitLe parc constitue un espace protégé. Il n'est pas rare de voir, devant la porte de la maison, perdrix ou lièvres, piverts ou vanneaux. Plus ennuyeuses sont les colonies de lapins qui nous envahissent. Les dégâts occasionnés sont devenus tels que nous avons du installer des grillages autour des plantations, car rares sont les plantes ou les racines qui leur déplaisent.

La restitution de la toiture de la nef de l'église Saint-André en 2011, puis la restauration de la façade et de la toiture de la sacristie en 2015 ont embelli le paysage local.

Les années passent, la végétation s'installe, les arbres et les parterres s'étoffent, aujourd'hui il faut commencer à élaguer. Si certaines plantes disparaissent, d'autres sont mises en place et ainsi, la collection s'enrichit pour vous accueillir lors d'une prochaine visite.